Un jour, un maître d’école, un certain Mr Brandit, a emmené sa classe de CE1 dans une bibliothèque. Il a pris les enfants par la main et les a invités à s’asseoir sur des coussins multicolores. Il a choisi plusieurs livres de la bibliothèque rose et il a dit :
« Les livres sont des jouets extraordinaires, dès que vous en ouvrez un, vous voyagez dans des mondes remplis d’aventures et de secrets. »
J’ai ouvert un livre et j’ai alors compris ce qu’il voulait dire. J’avais 7 ans. Depuis cet âge, je lis… et j’écris.
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Once upon a time, Mr Brandit, an elementary teacher, walked his 1st Grade students to the library. He asked the children to sit on colorful cushions. He chose several books and said:
« Books are wonderful toys. When you open one, you travel in worlds full of adventure and secrets. »
I opened a book and I understood what he meant. I was 7. Since, I read…. and I write!
Les personnages de l’histoire : Super Toutou, Louise et Mademoiselle Sapmoral
Moi, Super Toutou, je ne suis pas un chien comme les autres. Le jour où un éclair est tombé sur ma niche, j’ai reçu des super pouvoirs. Je peux parler aux enfants et creuser des tunnels à toute vitesse.
Chapitre 1
Manon est à l’hôpital
Cet après-midi, moi, Super Toutou, je suis de bonne humeur. Je flaire mille odeurs le long de la grille de l’école. Tous les enfants jouent dans la cour… enfin tous sauf Louise. Elle est assise seule sur un banc. Comme elle a l’air triste !
Vite, avec mes supers pattes, je creuse un tunnel sous la grille. Et hop, me voilà dans la cour. Je vais la voir.
— Qu’est-ce qui ne va pas ?
Louise m’explique :
— Ma meilleure copine est à l’hôpital. Elle a l’appendicite.
Je me gratte derrière l’oreille et je lui propose :
— Pourquoi ne pas lui faire un dessin ?
Louise trouve mon idée très bonne.
— Je vais demander une feuille et des crayons à la maîtresse.
Elle court vers mademoiselle Sapmoral.
Mais elle revient très décue.
— Elle a dit non, pas maintenant.
Moi, Super Toutou, je n’abandonne pas.
— J’ai une idée ! Attends-moi ici.
Et hop, je creuse un tunnel jusqu’en… Afrique. Je fonce chez mon amie Fatou où l’école est déjà finie.
Je la trouve assise devant son chevalet. Elle peint des baobabs et des singes.
— Super Toutou ? Que fais-tu là ?
— Je me demandais si tu pouvais prêter des crayons et une feuille blanche à une amie ?
— Bien sûr ! Attends-moi là.
Quelques minutes plus tard, elle revient avec le matériel. Je la remercie et hop je repars.
Chapitre 2
Le dessin
Quand Louise me voit revenir avec le matériel, elle n’en croit pas ses yeux. Elle s’allonge et dessine des animaux rigolos pour Manon. Mais la maîtresse arrive. Elle n’est pas contente du tout !
— Que fais-tu par terre ? Tes vêtements sont tout sales ! Et que fait ce chien tout pouilleux dans la cour ?
Louise se relève, secoue son pull et explique :
— C’est pour Manon ! Je lui ai fait un dessin. Et Super Toutou n’est pas pouilleux. Il creuse des tunnels alors forcément, il n’est pas toujours très propre.
Mais Mademoiselle Sapmoral confisque le dessin et les crayons.
Louise met ses poings sur ses hanches.
— Ah non alors ! Ce n’est pas juste !
Mademoiselle Sapmoral fait les gros yeux.
— Pour la peine Louise, tu auras une punition !
Je n’en crois pas mes oreilles de chien. Mademoiselle Sapmoral essaye de m’attraper par le cou, mais je m’échappe. Je n’ai pas dit mon dernier ouaf.
La maîtresse emmène Louise dans la classe alors que la récré n’est même pas terminée. Je m’approche discrètement de la fenêtre. Je vois la maîtresse qui donne une feuille de lignes à recopier à Louise. Puis, j’aperçois le dessin sur le bureau. Quand Mademoiselle Sapmoral s’en va, j’ouvre la fenêtre avec ma truffe.
— Super Toutou ? s’exclame Louise.
Vite je saute dans la classe et j’attrape le dessin dans ma gueule.
— Viens !
Discrètement, nous ressortons dans la cour.
— Accroche-toi à moi. Je t’emmène voir Manon à l’hôpital.
À toute vitesse, je creuse un tunnel. Louise se tient à mon cou. Je creuse si vite qu’elle sent le vent dans ses cheveux. Je suis si excité que je n’en finis plus de creuser.
Je ressors dans un endroit où il fait très froid.
— Ah ça, ce n’est pas la France ! s’exclame Louise en voyant la neige et les icebergs flotter. On dirait plutôt la banquise.
— Nom d’un chien, j’ai creusé trop loin !
Nous repartons. Et cette fois, je creuse moins vite.
Chapitre 3
Visite à l’hôpital
Je ressors dans les jardins de l’hôpital. Son dessin à la main, Louise court voir Manon dans sa chambre.
— Ça alors ! s’exclame Manon en voyant sa copine. T’es pas à l’école ?
— Si, mais Super Toutou a creusé un tunnel pour que je puisse te donner ça. Tiens !
Très contente, Manon s’exclame :
— Merci ! C’est super beau ! Mais la maîtresse ne va pas te gronder d’être partie ?
— Pas si je retourne en classe maintenant. Surtout que je dois encore faire ma punition !
Les deux amies se disent au revoir. Puis, Louise me rejoint dans les jardins.
Alors que nous nous apprêtons à repartir, nous entendons du bruit dans le tunnel. Pourvu que ce ne soit pas la maîtresse ! Tout d’un coup, une dizaine de pingouins sortent du trou.
— Ils ont dû nous suivre ! comprend Louise.
— Oui… On ferait mieux de rentrer.
Quand nous repartons, c’est la pagaille à l’hôpital. Les pingouins s’amusent à glisser sur les trottoirs et les infirmières courent dans tous les sens.
Nous repartons dans le tunnel. Il reste deux minutes avant la fin de la récré. Soudain, la maîtresse est devant nous à quatre pattes. Horreur ! Aussitôt, je creuse dans une autre direction pour l’éviter.
Je ressors dans la cour de l’école. Vite, Louise retourne à sa place. Quand la maîtresse entre dans la classe, elle est furieuse. Mais la directrice entre à son tour.
— Mademoiselle Sapmoral, cela fait… Oh ! Comme vous êtes sale. Ce n’est pas un exemple à donner à Louise. Et pourquoi n’est-elle pas en récréation avec les autres ?
La maîtresse bafouille :
— Louise faisait sa punition quand…
— Quelle punition ? Je ne vois pas de punition… Et que fait ce chien dans la classe ?
La maîtresse me regarde avec horreur. Elle a aperçu le petit bout de papier qui dépasse de ma gueule. Pas besoin de super pouvoirs pour manger les punitions. Nom d’un Super Toutou !
(illustration de fin : les singes de chez Fatou ont envahi la cour et s’amusent dans les arbres.)
Les personnages de l’histoire : moi (Louis), tata et le vieil homme
Chapitre 1
Tata a des ennuis
Cet été, je vais passer mes vacances chez ma tante. Elle habite dans la jungle ! Après un long voyage en avion, elle m’accueille à l’aéroport. Puis, nous montons dans sa voiture mais ma tante ne dit pas grand-chose pendant le trajet. Elle qui d’habitude est si bavarde !
Enfin j’aperçois sa maison en bambou au milieu de la forêt tropicale. Alors que ma tante sort ma valise du coffre, j’entre dans sa maison. Et là, je comprends ce qui ne va pas ! Dans le salon, je découvre plusieurs cartons de déménagement. Je m’exclame, surpris :
— Non ! Tu vas déménager ?
Elle me répond en soupirant :
— J’étais venue étudier un oiseau très rare, mais je ne l’ai jamais vu. Alors je vais devoir rentrer en France dans quelques mois.
Ma tante adore vivre ici. Je comprends qu’elle soit triste.
— Il ressemble à quoi cet oiseau ?
D’un carton, elle sort de vieux dessins. Elle me montre celui de l’oiseau. Il est petit et tout bleu. Puis, elle m’explique :
— Ce n’est pas moi qui ai fait ce dessin mais mon papa. La dernière fois que cet oiseau a été vu, j’avais à peu près ton âge.
Je prends délicatement le dessin entre mes mains.
— Tu resterais si on arrivait à le trouver ?
— Bien sûr ! me répond ma tante. Je pourrais enfin l’étudier. Mais j’ai déjà tout essayé.
Moi je suis déterminé à le trouver cet oiseau bleu. Et j’ai déjà une idée !
Chapitre 2
Le vieil homme
Après avoir défait ma valise, je retrouve ma tante occupée à vider ses étagères.
— Dis tata, je peux montrer le dessin aux villageois. Peut-être que eux l’ont vu cet oiseau ?
Ma tante accepte même si elle n’est pas convaincue. Comme le village se trouve au bord de la rivière, nous partons en canoë.
Quand nous arrivons, je montre le dessin aux habitants mais aucun d’entre eux n’a vu l’oiseau. Alors que nous nous apprêtons à repartir, j’aperçois un drôle de bateau sur la berge. C’est une maison flottante !
Un vieil homme un peu bizarre est assis sur le toit. Il a l’air occupé à sculpter un morceau de bois. Alors que je m’avance vers lui, ma tante me met en garde.
— Tout le monde dit qu’il n’a plus toute sa tête et il ne parle à personne. Ce serait mieux de rentrer.
Mais comme il est notre dernière chance, j’insiste.
Nous nous approchons de la maison flottante. Des centaines de petits bâtons tous très différents des uns des autres sont entassés dans le bateau. C’est vrai qu’il est bizarre ce vieil homme ! Je lui montre le dessin.
— Bonjour, est-ce que vous auriez déjà vu cet oiseau ?
Mais au lieu de me répondre, il saute à l’avant de son bateau et fouille parmi tous ses bouts de bois. Il m’en tend un avec un sourire mystérieux. Ma tante et moi l’examinons, mais il ne représente rien. Il est juste tordu et creux. Je le prends et je le range dans ma poche.
— Merci mais euh…
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’il m’emmène près d’un arbre immense, où des lianes pendent des branches. Avec ma tante, nous cherchons l’oiseau bleu, mais il n’y a aucune trace de lui. Quand je me retourne pour parler au vieil homme, je me rends compte qu’il a disparu.
— Cet homme est complètement fou ! s’écrie ma tante, les mains posées sur ses hanches. Rentrons, il nous a assez fait perdre notre temps.
Comme je suis déçu… Mais j’ai déjà une autre idée.
— On pourra revenir avec des graines ?
— Si tu veux, mais ne te fais pas trop d’illusions ? D’accord ?
Je lui promets d’essayer mais au fond de moi je suis plein d’espoir.
Chapitre 3
L’oiseau bleu
Tous les matins, je vais mettre des graines près du grand arbre et j’attends de longues heures. Mais toujours pas d’oiseau bleu. Et en plus, ma tante a mis en vente sa maison !
Je m’allonge dans mon hamac, les yeux tournés vers le ciel. Je commence à perdre espoir quand je me souviens du petit bâton. Mais pourquoi le vieil homme me l’a donné ? Soudain, je comprends ! J’attrape le bâton et je cours vers ma tante :
— Tata, il faut que l’on retourne près de l’arbre !
Vite, je l’entraîne dans la jungle.
— Mais qu’est-ce qui te prend ? me demande-t-elle, essoufflée.
— Écoute !
Je souffle dans le morceau de bois. Ma tante n’en croit pas ses oreilles. Il permet d’imiter le chant de l’oiseau !
Quelques secondes passent… quand soudain, l’oiseau bleu nous répond ! Avec enthousiasme, ma tante explique :
— C’était donc un appeau ! Et moi qui croyais que ce n’était qu’un vulgaire bâton !
Je souffle à nouveau dans l’appeau. Quelques minutes passent quand soudain l’oiseau se pose près de nous. Prudemment, il sautille puis picore les graines. Comme il est beau ! Ma tante le prend en photo avant qu’il ne s’envole à nouveau.
Puis, elle me serre fort dans ses bras.
— Merci ! me dit-elle en souriant. Grâce à toi, je vais pouvoir rester ici.
Comme je suis heureux pour ma tante ! Maintenant, il me tarde de revoir le vieil homme.
— Tu vois tata, il n’était pas fou ! Il parle seulement aux oiseaux.
Les personnages de l’histoire : Sami, Sofia et le génie
Chapitre 1
La théière magique
Le soleil tape fort sur la petite ville en bordure du désert. Sofia et Sami jouent à cache-cache chez leur grand-père.
— Huit, neuf, diiix ! crie Sofia. J’arriiive !
Et la voilà partie à la recherche de son grand frère. Personne dans le salon. Personne dans la salle de bain.
— Alors, t’abandonnes ? crie Sami depuis sa cachette.
— Sûrement pas ! répond Sofia en courant vers la cuisine.
Elle tire le rideau qui dissimule les étagères où sont posées les tajines.
— Trouvé ! s’exclame-t-elle en voyant son frère accroupi.
Sami est découvert, mais il ne dit rien. Il examine une vieille théière verte et biscornue.
— Tu fais quoi avec ça ? lui demande Sofia avant d’apercevoir un trou entre les pieds de son frère. T’as cassé le carrelage ?
— Je l’ai pas cassé ! se défend Sami. Le carreau était déjà défait ! Et la théière était cachée dans le trou. Regarde, il y a une inscription mais elle est trop sale pour qu’on puisse la lire.
— Viens, on va la laver, propose Sofia.
Les deux enfants lavent l’étrange théière dans l’évier. Mais ils n’ont pas le temps de lire l’inscription qu’une fumée épaisse et verte sort du bec verseur.
— Ça alors ! s’exclament les enfants.
La fumée se dissipe. Un petit être verdâtre flotte dans les airs. Il n’a pas de jambes et il porte un turban.
— On dirait… un génie, murmure Sofia, surprise.
— C’est ça, confirme le génie qui s’étire en baillant. Et ça fait trois cents ans que je dors dans cette fichue théière.
— Est-ce que tu réalises les vœux ? demande Sami avec excitation.
— Peut-être… Mais d’abord, c’est VOUS qui devez réaliser mes vœux ! dit le génie en croisant les bras.
Chapitre 2
Les vœux du génie
Sofia et Sami n’en croient pas leurs oreilles.
— Nous ? lui demande Sami, surpris. Mais on n’a même pas de pouvoirs !
— Alors vous aurez des ennuis !
Et aussitôt, le génie remue ses doigts au-dessus de l’évier. L’eau coule à flot et en quelques secondes, la cuisine est inondée.
— Mais arrête ! crie Sofia.
Pouf ! L’abominable petit être a disparu. Quelques secondes plus tard, les enfants entendent du bruit provenir de leur chambre. Inquiets, ils s’y précipitent. Mais le génie a déjà mis le bazar partout.
— Ça suffit ! s’exclame Sami. Qu’est-ce que tu veux ?
Le génie réfléchit à un souhait très difficile à réaliser.
— Voyons…, dit-il, je souhaite une bougie que le vent ne peut pas éteindre !
Comment trouver une bougie pareille ?
— Si on était chez maman, on pourrait lui demander sa fausse bougie, soupire Sami.
Sofia claque des doigts.
— Facile ! Ma lampe de poche ! La voilà, sa bougie qui ne s’éteint pas.
— On peut essayer, murmure Sami, après tout ça n’existait pas avant. Il ne saura pas ce que c’est.
Sofia récupère sa torche électrique sous son lit et l’allume.
— Tiens ! dit-elle au génie. Voilà une bougie que le vent n’éteint pas.
Méfiant, le génie l’examine. Puis, il souffle dessus, encore et encore, mais la lumière reste allumée. Furieux, il finit par abandonner.
— D’accord, dit-il, bien embêté. Mais mon deuxième vœu sera plus difficile !
Avec inquiétude, Sofia et Sami observent le génie tandis qu’il réfléchit.
— Je sais, dit soudain le génie, je souhaite voir un ours polaire ! Bon courage ! Ah ah !
Mais Sami claque tout de suite des doigts. Vite, il court chercher son livre sur les animaux.
— Animaux de la forêt, dit-il en feuilletant le livre. Non…
— Là ! dit Sofia en montrant du doigt le gros animal blanc.
Sami retourne le livre et le montre au génie.
— Voilà un ours polaire ! Ils n’étaient vraiment pas durs tes vœux…
Chapitre 3
Le dernier souhait
Le génie fronce ses sourcils verts.
— Oui mais ce n’est pas un vrai ours polaire !
Sofia lui rappelle :
— Tu as dit que tu voulais VOIR un ours polaire et là, tu en vois un.
Le génie semble embêté. Il ne sait plus quoi dire. Penaud, il flotte vers sa théière. Sami et Sofia lui demandent :
— Tu t’en vas ? Tu n’avais pas un troisième souhait ?
Le génie soupire.
— Si mais le troisième, il est pour vous. Et je sais déjà ce que vous voulez : « Disparais, génie ! » ou « Je veux un fennec, génie ! ». Et au final, je retourne toujours dans cette horrible théière.
— C’est pour ça que tu nous as demandé des vœux que tu croyais difficiles ? lui demande Sami.
Oui…
— Pourquoi tu ne demandes pas ta liberté ? le questionne Sofia.
Le génie montre l’inscription sur la théière.
Les trois règles de la théière
Nul ne peut libérer le génie. Le génie ne peut demander que des vœux non magiques. Le génie doit avoir ses deux vœux exaucés pour en exaucer un.
Parce que tu ne peux pas… comprend Sofia.
Comme il a l’air malheureux ! Les enfants réfléchissent, puis se mettent d’accord.
— Génie, commence Sofia, est-ce que tu aimerais jouer avec nous ?
— Hein ? Mais ce n’est pas un vœu ça…
— Exactement, dit Sami. La règle ne nous oblige pas à en faire.
— Et comme ça, continue Sofia, tu n’auras plus jamais à retourner dans la théière.
Le génie n’en croit pas ses oreilles vertes. Le voilà qui sourit, content d’avoir rencontré Sofia et Sami. Car ces deux-là sont de vrais petits génies !
Je suis le roi, Le roi des bêtises, Je suis comme ça, Je fais des bêtises, Des petites, Des grosses, Des énormes, C’est pas ma faute, Pas ma faute tous ses dégâts, Pas ma faute à moi, Mais bien vite ma maman les oublie, Surtout lorsque je souris.
Pour voir un cerf dans une forêt, Trouve un marronnier, Et ramasse quelques fruits tombés.
Puis choisis un coin, Un petit coin pour rêver, Un tapis de mousse, Un tapis de feuilles, Un tapis de nuages, Qui t’emmène en voyage.
Choisis un marron pour le corps, Un plus petit pour la tête, Sans oublier de faire les pattes et les bois, Avec quelques allumettes.
Pose le cerf près d’une rivière, Et attends que la magie opère, Regarde-le devenir vivant, Regarde ses bois devenir grands, Mais déjà le voilà qui s’enfuit, Heureux d’avoir trouvé la vie.
Je cours à travers la prairie, Couverte de pissenlits, Je traverse les rivières, En sautant sur les pierres, Les yeux levés, Levés vers le ciel, Pour rattraper mon ballon bleu, Mon ballon bleu qui s’en va au soleil.
Caramels et stylos, Ardoise et yo-yo, Réglisse et ciseaux, Toujours bien rangés, Au fond de mon cartable. Bonjour l’école, L’école qui va commencer, Et vivement la récré !
Tu as vu papa comme maintenant je suis grand, Je sais écrire mon prénom, Et taper dans un ballon.
Tu as vu papa comme maintenant je suis grand, Je sais faire mes lacets, Et j’ai appris à faire la paix.
Mais pourquoi es-tu triste papa ? Pourquoi tu me dis que les grands sont méchants parfois ? Pourquoi tous les grands ne sont pas comme toi ?
Quand j’ai entendu l’alarme de la ville, Je t’ai regardé papa, Et j’ai vu les larmes sur tes cils, J’ai serré mon doudou contre moi.
Et puis j’ai entendu les bombes, Et j’ai entendu les cris, Et j’ai vu les gens tomber, Et j’ai senti un éclat me toucher.
Je me suis souvenu de la cour de mon école, Du joli sourire de ma maîtresse, Et de mon goûter oublié à la récré, Et de mes copains que je ne reverrai jamais.
Et pour la première fois, je te vois pleurer papa, Mon gentil papa qui me sert fort dans ses bras.
Demain je n’ouvrirai plus les yeux, Demain je ne verrai plus le soleil se lever, Demain je n’entendrai plus les oiseaux chanter, À cause d’un grand que personne n’a arrêté.